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 SENSILIBILSATION DES FEMMES DE WALUNGU SUR LA RESOLUTION 1325 DU CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNIES

Madame Odette IRANGA, Secrétaire Exécutive de PSV sensibilise les points focaux parmi les femmes leaders en milieu rural sur la résolution 1325 et sa localisation dans la province du Sud Kivu où les femmes et les filles subissent toute forme de violences et discrimination, malgré l’existence de plusieurs instruments juridiques en faveur des femmes.

En soulevant les indicateurs utilisés dans le contrôle de la société civile de la résolution 1325 et une brève analyse d’information du contexte de la République Démocratique du Congo qui a un grand défi à relever face à la restauration de la paix et la sécurité, surtout que les guerres de 1996 et 1998, ont pu endeuiller des milliers des familles et les communautés, détruire le tissu-socio-économique et causer autant de viols et violences sexuelles en humiliant la femme et la jeune fille.

Tout le monde le sait, les femmes et les enfants sont les premières victimes des conflits armées. C’est encore avec les femmes qu’il faudra composer pour construire la paix et la sécurité dans notre Région, pour construire un avenir meilleur tant sur le niveau global, régional que national en République Démocratique du Congo.

La création de l’arrêté ministériel n° 008/CAB/MIN.GEFAE/13 du 5 Juin 2013, du Comité de Pilotage National, Provincial et Local en RDC de la Résolution 1325 et de la mise sur pied d’un Trust-Fund pour la gestion des fonds liés à la mise en œuvre du Plan d’Action National de la 1325 de 2010 ; cette volonté politique exprime la détermination du Gouvernement d’œuvrer pour la promotion de la femme et le retour de la paix.

Pour rappel, la Résolution 1325 a été adoptée le 31 Octobre 2000. Il est le premier document émis par le Conseil de Sécurité des Nations Unis, spécialement consacrée à l’impact de la guerre sur les femmes ainsi que leur participation à la résolution des conflits et à la consolidation de la paix en République Démocratique du Congo.


Les dynamiques des femmes et des groupes de pressions tant au niveau national qu’international sont mobilisées pour que la Résolution UNSC 1325, soit une réalité dans tous les pays du monde, et que la République Démocratique du Congo n’est pas en reste.

L’actualité étant, avec les conflits armés en répétition à l’Est de la RDC, il y a encore quelques faiblesses dans le processus d’intériorisation par les acteurs politiques du contenu et de l’esprit du Plan d’Action National de la 1325 de 2010 et d’autres Résolutions connexes (1820,1888, 1889).

Par ailleurs, au niveau même de la base, il faudra que toutes les femmes soient sensibilisées sur la thématique Femme, Paix et Sécurité, et la participation des femmes dans les instances de prise de décision à travers les organisations à base communautaires et les mass medias, tout en suggérant l’implication des hommes pour soutenir tout le processus.

« La femme rurale doit s’exprimer »

A Walungu, les femmes ont été sensibilisées sur leurs droits durant l’année 1018 par PSV en tant l’une des organisations féminines qui œuvrent dans ces zones, mais le changement de comportement des femmes sera un problème de génération avec la pesanteur des coutumes locales qui entretiennent parfois des pratiques rétrogrades, en défaveur de la femme. D’où, l’implication active des leaders communautaires, les autorités locales, les hommes et les jeunes membres de la communauté doivent être des partenaires indispensables dans la mise en œuvre de cette résolution, surtout dans ce contexte où la RD Congo poursuit son cycle électoral 2016, en voulant organiser les élections municipales, locales que national .

CONTENU DE CETTE RESOLUTION ET LIMITE

Adoptée par le Conseil de sécurité lors de sa 4213ième séance le 31 octobre 2000, la Résolution 1325 est considérée comme une plateforme qui permet aux ONG, gouvernements, organismes internationaux de demander l’inclusion des femmes à tous les niveaux, dans les domaines de la résolution des conflits, de la paix et de la sécurité. C’est la toute première résolution adoptée par le Conseil de sécurité qui étudie spécifiquement l’impact de la guerre et des conflits sur les femmes ainsi que leurs initiatives et contributions à la résolution des conflits et à l’édification d’une paix durable.

Elle prône :

- La participation des femmes à tous les niveaux de prise de décision concernant le règlement des conflits et les processus de paix.

- La nomination des femmes au niveau des cadres et l’accroissement de leur rôle dans les opérations de maintien de la paix en qualité de membres de police civile et de membres d’opérations humanitaires.

- L’intégration de la sexo spécificité dans le processus DDR au niveau de la formulation des programmes, mais aussi de l’élaboration de politiques et stratégies, et la planification des opérations de soutien à la paix.

- L’implication des femmes rurales et la valorisation des processus endogènes de négociation pendant les hostilités et les diverses étapes de la transition sur la paix.

- La responsabilité de protéger les femmes et les filles contre les actes de violence sexistes.

- Le respect du caractère civil et humanitaire des camps et installations des réfugiés en tenant compte des besoins particuliers des femmes et des filles.

- Une représentation effective des femmes à tous les niveaux de prise de décision dans les institutions et mécanismes régionaux et internationaux pour la prévention, le règlement, la gestion des différends.

- L’obligation pour les Etats de mettre fin à l’impunité qui est une des conditions le plus souvent mise en avant par les parties pour venir à la table de négociation.

Les limites de la Résolution 1325

Malgré son adoption, on constate que l’organisation des Nations unies a encore beaucoup de mal à appliquer à soi-même ses propres principes en ce qui concerne l’accroissement de la représentation des femmes à tous les niveaux de prise de décision étant donnée la domination des hommes dans le système.

En ce qui concerne les abus commis par le personnel des opérations de maintien de la paix sur les femmes, les progrès sont très lents.

La plupart des pays africains qui contribuent aux opérations de maintien de paix n’ont pas une législation adéquate concernant les violences domestiques ou basées sur le genre.

Au niveau national, les faiblesses de cette résolution sont sa méconnaissance par les femmes elles-mêmes et l’insuffisance des moyens d’action et de mise en œuvre.

La participation des femmes dans les processus de mécanisme de révision constitutionnelle et des lois électorales est très faible. Même si certains pays ont opté pour la parité et d’autres pour un système de quotas, il reste encore beaucoup à faire pour une meilleure prise en compte de leurs préoccupations.

Il y a une absence de mesures coercitives pour amener les Etats à l’appliquer.

 

Il faut plus qu’une déclaration de principes pour transformer les attitudes, les pratiques et les perceptions. Bien qu’étant très actives dans des domaines comme la politique pendant les conflits, les femmes ont tendance à retourner à leur rôle traditionnel après les conflits. 

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